Dans un contexte d’incertitude croissante quant à l’évolution du financement des technologies dans les mois, voire les années à venir, l’un des nouveaux venus dans le secteur du capital-risque en Europe annonce aujourd’hui la clôture de son dernier et plus important fonds à ce jour.
La société londonienne Felix Capital, qui se définit comme une société de capital-risque pour la classe créative, a levé 600 millions de dollars pour son quatrième fonds, ce qui porte son engagement total à plus de 1,2 milliard de dollars, dont bénéficieront 20 à 25 entreprises en Amérique du Nord et en Europe.
Felix investi dans des entreprises en phase de démarrage et dans des tours de financement de croissance. Frederic Court, fondateur et associé directeur, a déclaré que la société avait dépassé son objectif initial de 500 millions de dollars.
Elle a investi dans la plateforme de mode en ligne anglo-portugaise Farfetch, dans l’application de livraison de repas Deliveroo et dans Peloton, une société proposant des vélos d’appartement et des tapis de course connectés à Internet. Elle cherche maintenant à se lancer dans les entreprises de blockchain et de crypto-monnaie.
Felix pense que les expériences collectives de ses investisseurs, combinées à son orientation vers l’investissement, l’aideront à traverser des périodes qui sont décidément plus difficiles pour le monde du financement et de la croissance des startups, en posant peut-être plus de bases pour des approches plus saines dans l’ensemble.
« J’ai vécu plusieurs ralentissements économiques à partir de 2000 », a déclaré M. Court lors d’une interview. « J’ai passé beaucoup de temps à défaire ce qui avait été fait auparavant.
Des termes complexes comme les rendements privilégiés, nous ne ferions jamais ça maintenant. Tout l’argent qui arrive très rapidement dans le secteur, par exemple des fonds spéculatifs ou d’autres personnes étrangères au secteur, est arrivé avec un mantra de gains à court terme.
Mais notre activité est fondamentalement une activité à long terme, et il faut beaucoup de temps pour construire une grande entreprise. C’est encore plus vrai du côté des consommateurs, on ne peut pas accélérer une marque à l’excès. »