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Le hub cryptographique Sango en République centrafricaine ne sera pas soutenu par la Banque mondiale

Banque mondiale

La Banque mondiale s’inquiète du projet de la République centrafricaine de créer un centre de crypto-monnaies après être devenue le deuxième pays au monde à adopter le bitcoin, invoquant le manque de transparence et l’effet que cette initiative pourrait avoir sur l’inclusion financière.

La nation africaine, qui dépend des donateurs pour plus de la moitié de son budget, a promulgué en avril une loi faisant de Bitcoin une monnaie légale dans le pays. Elle prévoit maintenant de créer une « zone économique cryptographique », selon un message publié sur le compte Twitter du président Faustin-Archange Touadera.

Un document officiel décrivant le projet Sango indique que le pays « a reçu l’approbation d’un fonds de développement de 35 millions de dollars de la Banque mondiale pour la numérisation du secteur public. »

Cependant, un porte-parole de l’institution affirme la subvention récemment approuvée « n’est pas liée à une quelconque initiative de crypto-monnaie » et que « la Banque mondiale ne soutient pas le projet “Sango —The First Crypto Initiative Project’. »

La Banque mondiale a noté dans le communiqué que le financement du projet Sango serait « physiquement impossible » pour l’organisation, et qu’elle désapprouvait l’acceptation de Bitcoin par la RCA : « Nous avons des préoccupations concernant la transparence ainsi que les implications potentielles pour l’inclusion financière, le secteur financier et les finances publiques en général, en plus des lacunes environnementales. »

L’adoption de Bitcoin par la RCA a également rendu furieux Abbas Mahamat Tolli, le gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), qui a adressé une lettre cinglante au ministre des Finances de la RCA, Hervé Ndoba, peu après l’annonce de l’adoption.

Tolli note dans sa lettre que la loi proposée « suggère que son objectif principal est d’établir une monnaie centrafricaine en dehors de la juridiction de la BEAC qui pourrait concurrencer ou déplacer la monnaie légale », ce qui, selon lui, « mettra en péril la stabilité monétaire ».

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